Libre circulation, mais point trop… quand il s’agit des idées

Le 15 décembre, le journaliste Giulietto Chiesa a été arrêté à Tallinn (Estonie) puis expulsé de ce pays membre de l’Union Européenne. Chiesa est connu pour ses opinions et il ne mâche pas ses mots quant à la responsabilité des USA et de l’Union Européenne dans la crise ukrainienne. C’est pour parler de l’Ukraine qu’il était venu en Estonie dans le cadre d’une conférence. Pour les autorités estoniennes, qui soutiennent vigoureusement la politique agressive de l’OTAN, c’était trop.

Dans un climat de tension entretenu aux frontières de la Russie, climat qu’attise le pouvoir estonien avec des exercices de l’OTAN sur son territoire et la mise à disposition d’une base aérienne, entendre une voix discordante était évidemment insupportable. Cela n’empêche pas les dirigeants capitalistes européens de vanter la libre circulation des hommes et des idées. En fait, la libre circulation concerne surtout celle du capital, des hommes pour mieux les exploiter, mais pas des idées quand elles s’opposent à l’impérialisme dominant.